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Les illusions du prédateur
Dans la chaîne des espèces qui peuplent notre planète, l'homme fait partie des prédateurs, ceux qui survivent au dépens d'autres espèces.
Que ces autres espèces viennent à disparaître, et il se trouve en danger.
Pourtant, il reste persuadé qu'il est le maître incontestable, celui que personne n'oserait discuter.
La preuve de cette outrecuidance, c'est ce qu'il appelle le « droit de propriété ».
La Terre a des milliards d'années derrière elle, mais l'homme se déclare son maître, il est propriétaire. L'intelligence la plus moyenne n'oserait pas aller au-delà d'un « droit d'usage », que de nombreuses cultures ont d'ailleurs développé.
Mais non, le libéralisme estime que tout appartient à l'homme, qu'il peut disposer de tout, et surtout décider de qui sera propriétaire à l'avenir. Les savants ont beau hurler au ridicule, rien n'y fait.
Sa réussite ultime serait de nous faire payer l'air que nous respirons, ainsi que le droit à la vie, nous payons d'ailleurs déjà l'eau.
Et pourtant, tout est sophisme dans le système libéral.
Que ce soit le passé, qui montre bien que l'humanité n'a pas toujours existé, donc qu'elle est un élément parmi d'autres sur la planète, au milieu d'autres planètes, qu'elle est en situation de dépendance.
Que ce soit le présent, qui permet de constater que l'inconscience de la volonté de richesse est sans limite, puisque, si les financiers devenaient propriétaires de la planète, l'homme ordinaire ne serait plus qu'un esclave. En effet, celui qui doit tout payer et qui ne possède rien n'a ni liberté, ni droit, si ce n'est celui d'obéir. Qui va nous faire croire que ceux qui pratiquent « l'art de la guerre » se préoccupent des émissions de CO², que les traders s'occupent de protéger les forêts primaires ou la calotte glacière. Ils ne sont que des parasites sur des prédateurs, mais il n'y a pas encore de vaccin !
Finalement, ceux qui accumulent la richesse relèvent d'un problème que la médecine devrait mieux étudier, puisque leurs excès conduisent à plus de dégâts que toute autre forme de maladie.
Et de la même manière qu'il faut trouver des solutions pour que les populations cohabitent, il va falloir trouver des solutions pour éviter que « le droit à la richesse » ne soit en permanence un moyen de faire reculer les droits fondamentaux.
Or, l'avenir de l'Humanité semble conditionné par sa capacité à s'adapter aux phénomènes géologiques, donc toute son énergie devrait se concentrer à chercher des solutions de survie lorsque des éruptions géantes, des séismes énormes, des collisions de planètes seront susceptibles de se produire. Le classement des fortunes sera bien secondaire lorsqu'il faudra faire face à de telles situations ! Par contre, toutes les capacités intellectuelles devront se coordonner, sans compter les capacités physiques.
Pour faire face, il faudra autre chose que des économistes ergotant sur la capacité des marchés à s'équilibrer, calculant le poids de la dette ou justifiant des intérêts !!
